Monte Carlo 2023

Présent sur la vidéo : Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1), Ott Tänak (Ford Puma Rally1), Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1), Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1), Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1), Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1), Dani Sordo (Hyundai i20 N Rally1), Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1), Pierre-Louis Loubet (Ford Puma Rally1) et Jourdan Serderidis (Ford Puma Rally1).

Victoire de Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1) devant Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1) et Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1). Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1) prend la 4ème place devant Ott Tänak (Ford Puma Rally1).
Egalement sur la vidéo : Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1), Dani Sordo (Hyundai i20 N Rally1), Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1), Pierre-Louis Loubet (Ford Puma Rally1), Jourdan Serderidis (Ford Puma Rally1), Adrien Fourmaux (Ford Fiesta Rally2), Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2), Stéphane Lefebvre (Citroën C3 Rally2), Oliver Solberg (Škoda Fabia RS Rally2), Nikolay Gryazin (Škoda Fabia RS Rally2), Grégoire Munster (Ford Fiesta Rally2), Marco Bulacia (Škoda Fabia RS Rally2), Erik Cais (Škoda Fabia RS Rally2), Chris Ingram (Škoda Fabia Rally2 evo), William Creighton (Hyundai i20 N Rally2), Pepe López (Hyundai i20 N Rally2), François Delecour (Škoda Fabia RS Rally2), Lorenzo Bontempelli (Škoda Fabia Rally2 evo), Daniel Alonso villarón (Citroën C3 Rally2), Eamonn Boland (Citroën C3 Rally2), Simone Niboli (Škoda Fabia Rally2 evo), Filippo Marchino (Škoda Fabia R5), Christian Merli (Škoda Fabia Rally2 evo), Jonathan Hirschi (Volkswagen Polo GTI R5), Jean-Charles Albertini (Škoda Fabia Rally2 evo), Luc Pistachi (Škoda Fabia Rally2 evo), Bruno Riberi (Škoda Fabia Rally2 evo) et Loïc Panagiotis (Alpine A110 Rally RGT).

Je ne raconte pas souvent mes rallyes parce qu’il n’y a pas toujours quelques choses d’intéressants ou de remarquables à relever. Puis, je ne prends pas spécialement le temps de le faire. Mais là, pour ce Monte Carlo 2023, il y a quelques anecdotes que je prendrais plaisir à relire quand j’en aurai l’occasion (lorsque je serai en retraite, enfin, si ça existera encore !)
Ce rallye commençait par un shakedown le jeudi matin de 9h30 à 11h30 uniquement réservé au 10 WRC (désormais appelées « Rally1 ») et officiellement interdit au public !!
Vu que nous étions arrivés sur place le mercredi soir, ça se tentait d’essayer d’y aller faire un tour …
Pour commencer, dès la sortie de l’autoroute, des panneaux nous avertissent : « Attention, neige ». La route est effectivement recouverte de neige sur certaines portions : la C1 de location s’adapte facilement à la situation !
Arrivée à environ 5 km du skakedown vers 6h du matin, nous tombons sur un premier barrage de « gilet jaune » : couleur des vestes des personnes chargées de la sécurité sur le rallye.
« Non, Monsieur, vous ne pouvez pas passer : c’est dangereux, c’est des voitures de 500 ch, c’est des électriques ! ». Nous remontons dans la voiture tout en voyant sur la carte du GPS qu’il y a une route parallèle qui ne passe pas trop loin de l’accès bloqué. Au point le plus proche entre les routes, un groupe d’Italien est garé, et semble attendre le levé du jour pour affronter l’inconnu entre les 2 routes et surtout le dénivelé positif difficile à évaluer de nuit.
Nous tentons finalement notre chance, armés de nos téléphones GPS/torche : ça a l’air de monter sévère, mais après 20-25 min d’escalade et de « c’est bon, c’est tout proche, on doit y être », nous avons fini par accéder à la route : reste maintenant environ 4 km à pied pour accéder au shakedown où nous sommes bien conscients qu’il est fort probable qu’on nous bloque à nouveau l’accès à quelques mètres du Grâle !
Arrivée à quelques mètres de l’objectif après 1h de marche, nous tombons sur un nouveau groupe de gilet jaune : « Qu’est que vous faites là, c’est interdit au public ». Nous expliquons que nous ne comptons pas rester sur la route, mais nous mettre bien en hauteur. « C’est bon, allez-y ».
Nous tenons notre parole en restant en hauteur pendant ce shakedown.
Niveau spectateur, nous ne sommes pas seuls, mais accompagnés de quelques Allemands, Italiens et autres Espagnols discrètement cachés dans des bois ou arrivés par des petits chemins : pas croisés d’autres Français.
Une fois les 3 passages des 10 équipages effectués et la voiture damier passée, nous descendons de notre perchoir. Le gilet jaune en faction nous stoppe : « Attendez la voiture damier avant de prendre la route ». En fait, elle vient juste de passer … Une voiture de l’organisation passe (pas spécialement un damier …) et nous sommes autorisés à repartir.
Finalement, je comprends la décision d’interdire le public : ce n’est pas une histoire de puissance d’autos, comme l’indiquait nos premiers gilets jaunes, mais une histoire de place. La géographie des lieux ne permet pas d’accueillir un nombre important de véhicules pour le stationnement : c’est logique d’interdire le public.
Lors du retour à la voiture, 4,85 km en 56 min 24s en passant par la route, nous pouvons voir, maintenant qu’il fait jour, par où nous sommes passés : ce n’était peut-être pas un truc à faire de nuit, le dénivelé est assez impressionnant, je ne le referai pas …
C’est bon pour ce jeudi, nous n’allons pas aux ES de nuits pour être prêt tôt le vendredi.

Pour le vendredi, il n’y a pas d’accès sur la première ES du jour, nous décidons de commencer par la 2ème (soit l’ES n°4 : Puget Théniers / Saint-Antonin). Cette ES ne nous est pas inconnue : nous l’avons déjà emprunté pour accéder à une ES de l’Antibes il y a 2 ou 3 ans et dans mes souvenirs, il y avait des coins sympathiques pour filmer. Pour ce premier tour du jour, nous descendons dans une épingle environ 500m plus bas que l’accès. Nous sommes en place à 8h pour un départ à 10h22 : la température est fraiche, environ -2°C, mais le soleil parait très vite pour nous réchauffer. Pour le second tour, nous nous postons directement à l’accès : une longue courbe droite pour un pif paf où potentiellement, les voitures pourraient décoller : ça sera le cas pour quelques-uns. Bilan de journée positif.

Pour le samedi, nous souhaitons aller sur la première ES du jour programmée à 8h24 (ES n°9 : Le Fugeret / Thorame-Haute). Comme il n’y a pas d’accès, nous décidons d’essayer de nous garer à proximité du départ. Arrivé à environ 7km du départ, à 6h, nous sommes bloqués par un gendarme : « Vous avez un laissez-passer ? ». Non, donc reste 7km à faire à pied … En même temps, le thermomètre de la voiture indique -8°C : ça va nous réchauffer !
Après environ un peu moins de 30 minutes de marche, au niveau de Annot, un défilé d’auto nous double : ils n’ont sûrement pas tous un laissez-passer. Faut-il faire demi-tour pour aller chercher la voiture ou continuer ? Une voiture de gendarmerie en contre sens du flux arrive et s’arrête à notre hauteur : « Qu’est que vous faites là, c’est dangereux. Allez chercher vos voitures ». Nous ne sommes pas seuls dans ce cas, nous sommes avec un groupe de 4 personnes. L’un d’entre eux arrive à négocier avec un gendarme pour se faire ramener aux voitures. Mais en revanche, il ne prend qu’une personne. Le groupe de 4 personnes accepte gentiment de nous prendre avec eux : c’est une Jeep : à 4, derrière, ça passe. Encore merci à eux.
Le départ de l’ES est en plein milieu du village, nous décidons d’aller un pelus loin, environ 2km pour accéder à une épingle très large avec possibilité de bien manger la corde : passage correcte.
Pour le 2ème tour, nous nous rapprochons du départ : pour rappel, notre voiture est environ 7km plus loin. Le passage est assez moyen, nous décidons de rentrer après une trentaine d’auto. Impossible de traverser l’ES qui nous donnerait l’accès à la route principale en direction des voitures garées : nous sommes bloqués par les commissaires. C’est vrai qu’en étant à 250m du départ et avec des départs toutes les 2 minutes, ce n’était pas envisageable de traverser la route …
Par contre, environ 10 minutes plutôt j’avais remarqué qu’il y avait un gros groupe de personnes qui n’est plus là : la route est bordé par une petite rivière, ils ont du passer par-dessus. Effectivement en descendant plus bas, il y a des gros pierres et avec un bout de bois servant de perche, il y a moyen de passer sans mettre un pied dans l’eau !
Reste maintenant plus que 7 km pour arriver à la voiture … Enfin, il y a peut-être moyen de trouver un taxi ! Nous demandons aux premières personnes que nous voyons monter dans leur voiture : ils sont 2 en fiat 500 et avec un siège bébé à l’arrière. Très sympa, ils acceptent de nous ramener à notre voiture : merci à eux. Journée terminée.
Pour le dernier jour, le dimanche, nous décidons d’aller sur la première ES du jour : l’ES n°15 (Lucéram / Lantosque) qui commence à 7h57. L’accès se fait par le col Saint Roch et il y a plein d’épingle à proximité : nous sommes déjà passés par là pour une précédente édition de l’Antibes. Nous arrivons vers 6h sur place : enfin, à environ 2km de l’accès car il y a déjà 2km de voitures garées de personnes qui ont dormi sur place dans leur voiture. Nous nous plaçons dans une des épingles : très bon spot. Pareil pour le deuxième tour dans une autre épingle.
Voilà : mon 2ème Monte Carlo est terminé après celui de 2007. Je pense que je n’attendrai pas de nouveau 16 ans pour y retourner !

Hello Greg !

J'ai suivi ce MC à la tv, et j'ai été attristé par le faible public présent, par rapport au siècle dernier.

Mais à te lire, je comprends aussi la difficulté rencontrée par les spectateurs à passer les différents barrages, sans oublier que certaines spéciales ont toujours eu des accès difficiles comme le Col de Bleine, le col du Corobin, ...

Non seulement le plateau se réduit à une peau de chagrin, mais l'ambiance au bord des routes, y perd aussi nettement.... c'est toujours plus sympa pour les équipages de voir du public, que de rouler dans un no man's land.

PTB